fibromyalgie

Que faut-il manger pour guerir de la fibromyalgie ?

L'alimentation est cruciale pour gérer la fibromyalgie, mais elle n'est pas un remède miracle. Il faut travailler sur les intestins, réduire les toxines et adapter les soins à chaque individu. La clé est de s'occuper des causes, pas seulement les symptômes.

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C’est l’une des questions les plus fréquentes que je reçois : “Qu’est-ce que je dois manger pour aller mieux avec ma fibromyalgie ?”
Et derrière cette question, il y a souvent une attente très forte… parfois même une pression : comme si l’alimentation pouvait tout régler à elle seule.

Dans cet article, je ne vais pas donner un “régime miracle”. Je vais t’inviter à regarder les choses autrement, de manière plus fine, plus globale, plus réaliste. Parce que la bonne alimentation, ce n’est pas une liste d’aliments interdits ou autorisés. C’est un outil d’accompagnement, un levier de soutien au corps, qui prend tout son sens lorsqu’on comprend ce qu’on cherche à rééquilibrer.

Le bon réflexe : ne pas commencer par la question "quoi manger ?"

La plupart des gens veulent savoir quoi manger. Mais ce n’est pas toujours la bonne question pour commencer. Avant cela, il est essentiel de comprendre comment fonctionne ton corps, ce qu’il vit actuellement, ce qu’il exprime à travers la fibromyalgie.

Il ne s’agit pas seulement de mettre des “bons aliments” dans son assiette, mais de comprendre pourquoi le corps est en surcharge, pourquoi il devient hypersensible, et quels leviers peuvent l’aider à revenir à un fonctionnement plus fluide.

Manger pour soutenir les 3 causes principales observées

Dans mon expérience, trois grandes causes physiologiques reviennent souvent dans les profils fibromyalgiques. Et c’est autour d’elles que l’alimentation peut jouer un rôle puissant.

1. Une inflammation systémique chronique

Dans de nombreux cas, le corps est dans un état inflammatoire de bas grade. C’est un feu intérieur discret, mais constant, qui aggrave la sensibilité, les douleurs, les troubles digestifs, les variations d’énergie.

➡️ Objectif : apaiser l’inflammation
Cela passe par :

une réduction forte des aliments ultra-transformés,
la suppression ou réduction du gluten et des laitages (notamment de vache),
l’augmentation des végétaux, notamment légumes crus/légèrement cuits,
un bon apport en oméga 3.

➡️ Voir aussi : Faut-il changer d’alimentation avec la fibromyalgie ?

2. Une surcharge digestive et émonctorielle

Beaucoup de personnes ont un système digestif ralenti, irrité, ou saturé. Cela peut provoquer des troubles digestifs, mais aussi un excès de toxines mal éliminées, qui se répercutent ensuite sur les muscles, les nerfs, la peau, les articulations.

➡️ Objectif : alléger, fluidifier, soutenir l’élimination

Cela peut se traduire par :

des phases de repas légers (soupes, légumes vapeur, compotes maison),
des périodes de jeûne intermittent ou de monodiète,
l’intégration de tisanes drainantes douces (romarin, ortie, fenouil),
une mastication plus lente, pour moins solliciter le système digestif.

➡️ Lire : Le jeûne est-il efficace contre la fibromyalgie ?

3. Un système nerveux hyperactif et épuisé

Chez les personnes fibromyalgiques, le système nerveux est souvent “en alerte permanente”. Cela crée un terrain d’hyperréactivité, d’insomnie, d’anxiété, et de fatigue chronique.

➡️ Objectif : apporter du calme, du magnésium, des nutriments apaisants

Côté alimentation, cela peut inclure :

des aliments riches en magnésium naturel (amandes, bananes, cacao cru, sarrasin),
une limitation des excitants (café, thé noir, sucre raffiné),
des apports réguliers en protéines de qualité (poissons, œufs, légumineuses bien préparées),
l’intégration de petits repas réguliers pour éviter les hypoglycémies.

➡️ Voir aussi : Fibromyalgie : l’hypothèse du système nerveux défaillant

Ce que “bien manger” signifie vraiment ici

Il ne s’agit pas de manger “parfaitement”. Il s’agit de manger avec conscience. Avec stratégie. Et surtout avec bienveillance.

Changer son alimentation ne doit pas devenir une nouvelle pression. Cela doit rester un soutien, un levier, un ajustement. Même de petits changements peuvent produire des effets concrets… à condition qu’ils soient tenus avec régularité.

Il n’y a pas de régime unique pour toutes les fibromyalgies. Il y a un terrain à comprendre, des habitudes à transformer doucement, et une réconciliation à opérer entre ce que je mange et ce que mon corps me dit.