Fibromyalgie : Les Bienfaits Et Limites Du Jeûne
Le jeûne peut être efficace contre la fibromyalgie, réduisant douleurs et fatigue, mais ce n'est pas un remède miracle. Il est crucial d'adapter l'approche à chaque individu, en combinant alimentation, activité physique, et gestion du stress pour des résultats durables.

🎥 Visionnez l’épisode en vidéo ici 👇
Envie de faire bouger les choses ?
Accédez à la conférence contre la fibromyalgie pour (enfin) tout comprendre sur cette maladie que personne ne comprend.
👇👇👇
VOIR LA CONFÉRENCE
Parmi toutes les approches naturelles explorées face à la fibromyalgie, le jeûne revient souvent dans les discussions. On le retrouve dans les forums, les témoignages, les vidéos… Certains en parlent comme d’une méthode radicale, d’autres s’en méfient.
Mais la question essentielle reste : est-ce que le jeûne est pertinent quand on vit avec une fibromyalgie ? Et surtout, dans quel cadre, avec quelles précautions, et pour qui ?
Le jeûne ne doit pas être vu comme une solution miracle
Il est important de poser les choses dès le départ : le jeûne n’est pas une recette magique, ni une méthode à appliquer de manière systématique. Il peut être bénéfique dans certaines conditions, mais il peut aussi être inadapté, voire contre-productif dans d’autres.
Tout dépend du terrain de la personne, de son état énergétique, de son niveau de surcharge, et de la capacité de son corps à gérer une période sans apport alimentaire solide.
Le principe du jeûne : libérer de l’énergie digestive
L’une des raisons pour lesquelles le jeûne est envisagé dans les cas de fibromyalgie, c’est qu’il permettrait de libérer de l’énergie digestive. En arrêtant temporairement la digestion, le corps peut mobiliser ses ressources autrement, notamment pour drainer, réparer, réguler.
Ce principe est ancien, et il a du sens dans certaines configurations. Notamment lorsque le système digestif est ralenti, saturé ou que les émonctoires (foie, intestins, reins, peau) sont sursollicités.
➡️ Voir aussi : Les voies d’élimination naturelles du corps
Dans quels cas le jeûne peut-il être utile ?
1. Terrain inflammatoire important
Chez certaines personnes, on observe une inflammation chronique de bas grade. Elle n’est pas forcément détectée dans les analyses classiques, mais elle se manifeste par des douleurs diffuses, une fatigue persistante, une hypersensibilité générale.
Un jeûne, bien encadré, peut aider à apaiser cette inflammation, en réduisant l’apport de toxines alimentaires, en reposant le système digestif, et en favorisant l’autophagie (processus naturel de nettoyage cellulaire).
2. Surcharge digestive et toxémique
Quand le corps est trop plein, trop chargé, trop ralenti, il n’arrive plus à éliminer correctement. Cela se traduit souvent par :
- des troubles digestifs,
- des douleurs diffuses,
- une sensation de lourdeur interne,
- une peau réactive ou un foie “en feu”.
Dans ces cas-là, un jeûne peut relancer les mécanismes naturels d’élimination, à condition que les voies soient dégagées, et que la personne ait encore un minimum de vitalité disponible.
➡️ Lire : Les toxines du corps
Et dans quels cas il est préférable de s’en abstenir ?
Il y a des situations où je ne recommande pas le jeûne. C’est le cas lorsque :
- la personne est déjà très affaiblie énergétiquement (fatigue extrême, troubles du sommeil sévères),
- le système nerveux est en hyperactivité constante,
- il y a des antécédents de troubles du comportement alimentaire,
- ou encore lorsqu’il y a une grande instabilité émotionnelle ou psychique.
Dans ces cas, le jeûne peut rajouter du stress au système, aggraver la fatigue ou créer une forme de restriction qui génère plus de déséquilibres qu’elle n’en soulage.
Il existe plusieurs formes de jeûne
On pense souvent au jeûne comme à un arrêt complet de l’alimentation. Mais il existe de nombreuses variantes, plus douces, plus progressives, qui peuvent déjà faire une grande différence sans brusquer l’organisme.
Le jeûne intermittent
Par exemple : ne rien manger pendant 16h, et manger pendant une fenêtre de 8h. Cela permet au corps d’avoir un temps de repos digestif régulier, sans privation excessive.
La monodiète
Manger un seul aliment (ou une seule famille d’aliments) pendant un ou deux jours : compote de pommes, bouillon de légumes, riz semi-complet… Cela allège, sans priver.
➡️ Voir aussi : Faut-il changer d’alimentation avec la fibromyalgie ?
En résumé : le jeûne n’est ni bon ni mauvais
C’est un outil. Il peut être puissant. Mais il demande du discernement, de l’écoute, et parfois un accompagnement sérieux.
Il ne s’agit pas de jeûner “contre” la fibromyalgie. Il s’agit de se demander si, à ce moment précis de votre parcours, une pause digestive pourrait soutenir votre corps dans son processus de régulation.
Et si ce n’est pas le cas maintenant… ce n’est pas grave. Il y a bien d’autres manières de soutenir le corps.
🎯 Envie de comprendre ce que votre corps essaie de vous dire ?
Si vous vous sentez saturé(e), si vous avez la sensation que votre alimentation ne vous aide plus, et que vous cherchez une piste pour mieux écouter votre corps…